Deux cavaliers sans bride ni selle
Se poursuivent dans la plaine
Et le premier à la peine
Porte mon cœur derrière sa belle.
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Elle rit couverte d’indifférence
Nuageuse et de tristesse
Et mes sabots lourds de paresse
Soulèvent les sables de l’errance.
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Trois fois ma main frôle son manteau
De ciel sa coiffe étoilée
Ou bien ses yeux voilés
D’éclats de poèmes orientaux.
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Hélas la cavalière est une flèche
Et pour mon échec je reçois
Fouet, huées, au lieu de la soie
De sa bouche à la couleur de pêche.