Je connais une fille si belle,
Le roi du Ciel n’en a pas de pareille,
Et ni la Lune ni le Soleil
N’osent suivre son pas irréel.
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Les nuages épousent son vaste cul
De leur mollesse de marbre, et ses yeux
Sont de grands labyrinthes giboyeux
Où me poursuit Artémis hurlante et nue.
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Je bois au Tage de ses cheveux
De nuit l’intranquilité, l’encre fiévreuse
D’antiques rêves nauséeux,
Qu’elle nourrit de caresses doucereuses.
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Raisonne en mon esprit un tocsin :
Il a la forme de ses seins pâles et bruns
Et la puissante, fabuleuse odeur d’embrun
D’un triangle moussu et abyssin.