Orage

Je ne connais pas de spectacle plus furieux,

De tragédie, d’opéra plus majestueux

Que ces soirs lourds et inquiétants où naît l’orage,

Cette terrifiante, jupiterienne rage.

*

Là est mon vrai bonheur, de voir le ciel barré

De cette foudre impériale, ce sceptre cendré,

Entendre les chevaux s’échapper de l’enfer

Pour piétiner les nuages sous le tonnerre. 

*

Ah ! Que la Nature est belle en sa joie puissante,

Et ténébreuse, quand ses lueurs éblouissantes

Font de la nuit un jour plus brillant que l’aurore,

Dans un rugissement à relever les morts !

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