« Combien d’hommes éclairés sont devenus déments par ton amour ! Combien d’hommes sensés sont devenus fous de désir pour toi ! » Mehmet II
J’ai vêtu pour te rejoindre les entrailles
Et le corps d’un cheval immense et fougueux,
Au crin de nue, au sabot orageux,
Pour retrouver le palais et le sérail.
/
Tout recouvert de sang et de puanteur,
Comme tu l’avais fait du point du jour;
Et la lune seule dessinait le parcours
De baisers futurs posés ainsi que des fleurs.
/
Dans tes cicatrices des villes tombées
Et oubliées aux mains de rois anonymes
Depuis longtemps, qu’ils fussent cruels ou magnanimes,
Leurs bouches et leurs mains se sont refermées.
/
Le rose de tes seins a fait de ma bouche
Un joyeux rossignol, volant à tire d’aile
Du fond des steppes avecque chevaux et chamelles,
Pour s’éteindre et puis mourir sur ta couche.